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le blog de doss

11 avril 2006

le paradis...maintenant

pour commencer je voudrais vous parler d un film qui a fait couler beaucoup d encre .moi je l ai aime ...et je conseille a tous ceux qui ne l on pas encore vu et qui se sont positionne.....par apport a ce qui ont lu..de le voir..le paradis  maintenant raconte épopée cinématographique sur la vie déséquilibrée d’un peuple en quête de son droit légitime de vivre en paix sur son territoire ». Tel fut le  verdict rendu à Hollywood par les sélectionneurs qui ont décerné le prix Golden Globe — l’équivalent américain des Oscars —, la semaine dernière, au film Paradise Now le paradis maintenant écrit et réalisé par le  Palestinien Hani Abou-Assaad.le film , qui a été royalement présenté, en octobre dernier, au Festival international dufilm du Caire puis au Festival de Doubaï, aborde un thème assez délicat : la philosophie de la vie, de la mort et du martyre chez les kamikazes.

Saïd et Khaled sont des amis d’enfance dont la vie est frappée d’un funeste sort du fait de l’occupation de leur pays. Un jour, des fondamentalistes les désignent pour commettre un attentat suicide dans le   but de venger la mort d’un activiste palestinien assassiné par les Israéliens. le film nous fait vivre les dernières heures de leur existence qui bascule.

Bien quele réalisateur Hani Abou-Assaad ait précisé que son film ne peint que le  côté affectif et psychologique de ceux qui exécutent ce genre d’attentats, le film a soulevé des controverses. Des factions de la lutte armée palestinienne ont en effet manifesté officiellement leur refus de l’idée du film  qui discrédite la légitimité de ce genre d’opérations. A leur avis, il relève d’une philosophie creuse qui assimile le martyr à une personne dépourvue de convictions religieuses et intellectuelles, mue parle désir de vengeance, trouvant dans son acte qui le catapulte au paradis, un remède à une existence condamnée par l’injustice de l’ennemi.

Sur le  plan technique,le film se distingue par son style dramatique, à la fois simple et profond, ainsi que par le symbolisme dont fait usage l’auteur pour critiquer la société palestinienne et les planificateurs des attentats suicide, sur un ton tantôt humoristique, tantôt politique. Sans recourir aux images usuelles de l’Intifada, il nous amène à sonder la souffrance d’un peuple dans les replis d’une existence désespérée. Un état que les deux comédiens Qaïs Nachef (Saïd) et Ali Soliman (Khaled) arrivent à dépeindre talentueusement à travers l’expression du visage et les regards pénétrants. De son côté, avec une grande adresse, Hiyam Abbass, comédienne palestinienne résidant à Paris, nous fait toucher la profondeur du drame qui s’abat sur tous, dans le  rôle de la mère désemparée d’un des deux héros martyrs. Loubna Zabbal, actrice d’origine marocaine, y apporte aussi son concours. Par ailleurs, ce film , coproduit par la Palestine, la France, la Hollande et l’Allemagne, fut particulièrement apprécié par les Occidentaux parce qu’il n’évoque qu’en toile de fond les exactions et les crimes humanitaires commis par l’occupant. Et aussi parce qu’il rompt avec l’image cliché des auteurs des attentats suicide, manipulés par des bandes de fanatiques. Il en donne une image simple, conciliée avec un certain amour de la vie. Mais montre que leurs actes sont dictés par le  désir de préserver leur dignité humiliée et d’atteindre le  peradis présumé pour le martyr.

 

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